Le secteur des transports est le secteur qui émet le plus de gaz à effet de serre selon le rapport Secten (rapport sur les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques en
France) sorti en 2021. En 2020, les transports ont été responsables de 28,7% des émissions nationales de GES. Le développement des poids lourds électriques est nécessaire, tout comme celui d’autres formes d’énergie plus « propres » (hydrogène et gaz naturel). C’est d’autant plus vrai que les transporteurs ont à présent l’obligation de communiquer sur les émissions de CO2 engendrées par leur activité (Chiffres clés du transport – Ademe – 2018). Les poids lourds électriques à hydrogène représentent donc une alternative prometteuse pour la transition environnementale du secteur du transport routier de marchandises. Ce potentiel d’ailleurs se reflète dans la vision des transporteurs, qui manifestent un intérêt marqué pour cette technologie : dès 2019, dans le cadre d’une enquête utilisateurs menée par Hydrogen Europe et France Hydrogène, plus de la moitié des acteurs interrogés envisageaient d’acheter un camion électrique à hydrogène à horizon 2025 afin de répondre aux nouvelles réglementations et de réduire les émissions de polluants du secteur du transport de marchandises.

Hydrogen Europe et le groupe Mobilité de France Hydrogène ont mené une enquête auprès de leurs utilisateurs en leur posant la question : “Envisagez-vous d’acheter des camions électriques à hydrogène en 2025 et en 2030?”. A horizon 2025, 83,3% des français interrogés ont répondu Oui.

Sur quelles pistes se tourner ?

Les camions électriques à batterie sont des modèles pouvant circuler dans les zones concernées par des restrictions de circulation pour lutter contre la pollution par les gaz d’échappement et le bruit. Ils sont de ce fait conçus pour ravitailler les grandes villes depuis les plateformes logistiques en périphérie. Un rôle qui convient à leur autonomie rarement au-dessus de 250 km. D’autres poids lourds ont été annoncés pour des rayons d’actions bien plus importants. Trois constructeurs spécialisés dans l’électrique : BYD, Tesla et Nikola proposent déjà des camions électriques selon le magazine Automobile Propre. Mais cela reste insuffisant puisque seulement 187 poids lourds neufs 100 % électriques ont été immatriculés en France en 2019, soit moins de 0,01 % des ventes globales. Un chiffre d’autant plus bas que ce nombre inclut les bus électriques, représentant la grande majorité de ces mêmes immatriculations (chiffres de l’observatoire de l’industrie électrique 2019).

Qu’en est-il des infrastructures de recharge ?

Les camions électriques à batterie sont des modèles pouvant circuler dans les zones concernées par des restrictions de circulation pour lutter contre la pollution par les gaz d’échappement et le
bruit. Ils sont de ce fait conçus pour ravitailler les grandes villes depuis les plateformes logistiques en périphérie. Un rôle qui convient à leur autonomie rarement au-dessus de 250 km. D’autres poids lourds ont été annoncés pour des rayons d’actions bien plus importants. Trois constructeurs spécialisés dans l’électrique : BYD, Tesla et Nikola proposent déjà des camions électriques selon le magazine Automobile Propre. Mais cela reste insuffisant puisque seulement 187 poids lourds neufs 100 % électriques ont été immatriculés en France en 2019, soit moins de 0,01 % des ventes globales. Un chiffre d’autant plus bas que ce nombre inclut les bus électriques, représentant la grande majorité de ces mêmes immatriculations (chiffres de l’observatoire de l’industrie électrique 2019). Les infrastructures de recharge en hydrogène restent le sujet le plus important pour le développement du marché de l’hydrogène. Plusieurs dizaines de stations de distribution d’hydrogène, publiques ou privées, sont déjà en service en France mais ces stations ne sont pas forcément dédiées aux poids lourds. Selon Avere France, l’association nationale pour le développement de la mobilité électrique, la France aura besoin de 6 000 points de recharge pour les camions électriques d’ici 2030. L’objectif, selon la PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) publiée en 2019, est de déployer les stations d’avitaillement selon la logique d’écosystèmes territoriaux, basés notamment sur des flottes professionnelles, avec pour cible la construction de 100 stations alimentées en hydrogène produit « localement » à l’horizon 2023, et de 1 000 stations à l’horizon 2028. Parmi celles-ci, compte tenu des développements actuels, un nombre important devrait pouvoir alimenter entre autres des camions.

Les infrastructures de recharge déployées devront être pensées pour répondre aux usages priorisés . Une station dédiée aux poids lourds ne présentera pas de ce fait, les mêmes caractéristiques techniques qu’une station dédiée aux véhicules légers, notamment en termes de durées de recharge.

Auprès de 37 acteurs, Hydrogen Europe et le groupe France Hydrogène Mobilité ont mené une autre enquête relative à la durée maximale de ravitaillement considérée comme acceptable pour la recharge d’un poids lourd électrique à hydrogène.

Selon les résultats de cette enquête, l’objectif est donc d’atteindre un temps de recharge de 15 minutes maximum. Le projet européen PRHYDE, financé par le FCH JU, vise à développer un protocole de remplissage rapide, avec pour objectif de réaliser un plein de 80 kg d’hydrogène en 10 minutes.